Jury

MARINE BRUTTI (LA)HORDE, CHORÉGRAPHE (FRANCE)

Marine Brutti est chorégraphe et danseuse. Avec Jonathan Debrouwer (diplômé de la HEAR) et Arthur Harel, elle est membre, du collectif (LA)HORDE, fondé en 2013.
(LA)HORDE signe des œuvres chorégraphiques, des films et des performances inspirées de leurs rencontres avec différentes communautés online. Ils tentent de définir ce qu’est devenue la danse après l’avènement d’internet ; cette recherche a poussé les membres du collectif à définir le phénomène à l’aide du terme/concept « danses post internet ».
Lors de la dernière invitation de Nuit Blanche, sur l’invitation de Charlotte Laubard, (LA)HORDE a créé The Master’s Tools, installation performative de grande échelle réunissant 130 performers dans une Halle désaffectée.
Leur dernière pièce chorégraphique TO DA BONE 2017 (Danse Élargie, FTA, Théâtre de la Ville, Biennale de Lyon, MAC Créteil, Julidans, Kampnagel, Charleroi Danse, Festival DDD etc.) traite d’une révolte intime de la jeunesse. Dans TO DA BONE, le collectif s’interroge sur le rôle que peuvent jouer les nouveaux médias dans leur capacité à mobiliser les foules et à susciter des mouvements d’opposition.

NORA CHIPAUMIRE, CHORÉGRAPHE (ZIMBABWÉ/ÉTATS-UNIS)

Née à Mutare, au Zimbabwe, Nora Chipaumire vit et travaille à New-York. Depuis qu’elle a commencé la danse en 1998, Nora Chipaumire interroge les stéréotypes sur l’Afrique et sur le corps noir.
La nouvelle trilogie de Nora Chipaumire # PUNK 100%POP NIGGA est une performance en trois parties dont la première présentation aura lieu à The Kitchen, à New-York en octobre 2018. Dans son travail portrait of myself as my father* (2016), Nora Chipaumire réfléchit sur la figure de son père et questionne les stéréotypes sur l’homme noir africain.
De ses recherches et investigations avec la compagnie de dance Tumbuka et de maîtres Shona, elle a publié un livre numérique en janvier 2018 documentant le projet de recherche Nhaka – qui expose une technologie, une pratique et un processus dans lesquels s’inscrit son travail artistique.

BENJAMIN PECH, DANSEUR ÉTOILE DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS (FRANCE)

Danseur Étoile du Ballet de l’Opéra national de Paris. Né le 3 avril 1974 à Béziers, Benjamin Pech intègre l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris en 1986. Dès son entrée dans la Compagnie en 1992, il danse dans les principaux grands ballets du répertoire classique et contemporain et interprète régulièrement à partir de 1996 des rôles de soliste. Il est promu Premier Danseur en 1999. Le 22 septembre 2005, à l’issue de la soirée où il interprète successivement le rôle d’Albrecht dans la Giselle classique et celui de Frederi dans L’Arlésienne de Roland Petit au Grand Théâtre de Shanghai Benjamin Pech est nommé « Étoile ». Depuis, il a notamment interprété Woundwork 1 (William Forsythe), Nuages (Kylián), ‘Armand Duval’/ La Dame aux camélias (John Neuemeier), ‘Rothbart’/ Le Lac des cygnes (Rudolf Noureev), Dances at a Gathering (Jerome Robbins), ‘le Faune’/ L’Après-midi d’un Faune (Vaslav Nijinski). Il a également créé Artifact Suite (William Forsythe – 2006), Genus (Wayne McGregor – 2007), ainsi que A Sort of (Mats Ek – entrée au répertoire de l’Opéra 2008). Finaliste du Concours international de Danse de Paris, en 1994 Benjamin Pech obtient le Grand Prix, la Médaille d’Or du premier Concours International Maïa Plissetskaïa à Saint-Pétersbourg. Il reçoit le Prix du Cercle Carpeaux en 1996 et le Prix du public AROP (Association pour le Rayonnement de l’Opéra de Paris) pour l’année 1998. Benjamin Pech est Commandeur des Arts et Lettres et Chevalier dans l’Ordre national du Mérite.
Benjamin Pech est actuellement Directeur adjoint du ballet de l’Opéra de Rome, et a récemment créé Oh Louis… we move from the ballroom to hell while we have to tell ourselves stories at night so that we can sleep… de Robyn Orlin.

HOOMAN SHARIFI, CHORÉGRAPHE (IRAN/NORVÈGE)

Hooman Sharifi, né en 1973 à Téhéran, est arrivé en Norvège à l’âge de 14 ans. Il est le fondateur et le chorégraphe de la compagnie Impure company. Sa pratique de la danse vient d’abord des expériences hip hop et street dance ; il obtient ensuite le diplôme de chorégraphe à la National Academy of the Arts d’Oslo. Depuis la création de sa compagnie Impure company en 2000, il a créé près de 30 performances. Selon lui, l’art et le politique sont étroitement liés, et son langage chorégraphique est exigeant, puissant, à la frontière du théâtre, de la danse et des arts visuels. Son travail explore les sentiments et les constructions induits par les structures de hiérarchie, de violence, de pouvoir et de leurs abus. Depuis quatre ans, il est le directeur et chorégraphe de la compagnie nationale norvégienne de danse contemporaine, Carte Blanche. (artistic director and CEO)

SÉVERINE CHAVRIER, METTEURE EN SCÈNE, PIANISTE (FRANCE)
Présidente du Jury

Directrice du CDN Orléans/Centre-Val de Loire, Séverine Chavrier est musicienne et metteuse en scène.
Sortie du Conservatoire de Musique de Genève, elle conçoit ses spectacles à partir de toutes sortes de matières : le corps de ses interprètes, le son du piano préparé, les vidéos et la parole inspirée par les auteurs qu’elle affectionne. Après un premier spectacle présenté à Nanterre-Amandiers, elle devient artiste associée au Centquatre-Paris et crée un spectacle au Festival d'Avignon 2012. Entre 2009 et 2011, elle est interprète pour François Verret dans différentes pièces. Au Théâtre Vidy-Lausanne, entre 2014 et 2016, elle met en scène Les Palmiers sauvages, d’après William Faulkner, et Nous sommes repus mais pas repentis, d’après Thomas Bernhard, deux pièces présentées à l’Odéon-Théâtre de l’Europe en 2016 et en tournée depuis. Les Palmiers sauvages seront repris en novembre prochain au Monfort Théâtre.
Depuis 2015, elle mène un travail au long cours avec Après coups, Projet Un-Femme réunissant des artistes venues du cirque et de la danse. Le diptyque sera présentée au Festival TNB au cours de la saison 18/19.

ANN VERONICA JANSSENS, PLASTICIENNE (BELGIQUE)

Née en 1956 à Folkestone, en Grande-Bretagne, Ann Veronica Janssens est diplômée en sculpture souple de La Cambre-Ensav à Bruxelles. Elle vit et travaille à Bruxelles. Elle a été professeur de sculpture à l’Erg et confériencière à La Cambre. Elle enseigne aux Beaux-Arts de Paris depuis 2012.
Principales expositions personnelles : The Nasher Sculpture Center, Sallas 2016 ; SMAK, Gent 2015, Museum Cappella Sansevero, Napoli, 2014 ; Carriageworks, Sydney 2012, EACC, Castellon 2009, WIELS, 2009 ; Museum Morsbroich, Leverkusen, 2007, Aux Origines de l’Abstraction, Musée d’Orsay, Paris ; CCA, San Francisco ; Kunsthalle, Bern et Mac, Marseille, 2003 ; Ikon Gallery, Birmingham, 2002 ; Neue Nationale galerie, Berlin, 2001 ; Kunstverein Munich et Salzbourg, 2000 ; Horror Vacui, 48e Biennale de Venise, Pavillon Belge, (avec Michel François), 1999.
Expositions collectives : Illumination, Louisianna Moseum of modern art, DK, 2016, Another Minimalism, Fruitmarket, GB, 2016-2015 ; Lightshow, Hayward Gallery London ; Sydney, Sharjah, 2015 ; Sprengel Museum, 2015 ; Manifesta 10 Stage Hermitage, St Petersburg, RU, 2014 ; Dynamo !, Grand Palais, 2013. Biennales de Sydney, Istanbul, São Paulo, Séoul et Biennale de Venise.
Ann Veronica Janssens développe depuis la fin des années 1970 une œuvre expérimentale qui privilégie les installations in situ et l’emploi de matériaux très simples ou encore immatériels, comme la lumière, le son ou le brouillard artificiel. L’observateur est confronté à la perception de « l’insaisissable » et à une expérience fugitive où il franchit le seuil de la vision claire et maîtrisée/ C’est une expérience de la parte de contrôle, de l’instabilité, de la fragilité qu’elle soit visuelle, physique, temporelle ou psychologique.

SÉBASTIEN RAMIREZ, CHORÉGRAPHE (FRANCE)

Né dans le sud de la France, Sébastien Ramirez est un danseur, chorégraphe et directeur artistique de renom international. Il est spécialisé dans le travail aérien et l’utilisation du gréage chorégraphique. Débutant comme un talentueux b-boy, il a rapidement remporté d’importants championnats de hip hop et a fait partie du jury de nombreuses compétitions internationales. Première place aux sélections françaises du championnat Redbull BC ONE, il fonde sa compagnie et développe une nouvelle vision de l’espace et de la chorégraphie, amenant la danse hip hop vers un nouveau public.
Sébastien Ramirez et Honji Wang ont remporté le Bessie Award 2013 d’« Interprètes de l’année » suite aux représentations d’AP15 à l’Apollo Theater à New York. Leur création Monchichi a été également nominée au Bessie Award 2017 en tant que « Production de l’année ». En 2016, Sadler’s Wells fait appel à eux pour chorégraphier et danser une pièce à partir de l'intégralité de l’album musical Dystopian Dream créé par Nitin Sawhney.
Ramirez a été invité par Madonna à chorégraphier une partie de son spectacle pour la tournée Rebel Heart Tour. Il a également accompagné Akram Khan dans le travail d’exécution des mouvements au sol pour son solo DESH. Sélectionné par Sadler’s Wells avec quatre autres chorégraphes internationaux, il contribue à la chorégraphie de RIOT Offspring, une pièce de danse créée à l’occasion du centenaire du Sacre du Printemps d'Igor Stravinsky et interprétée par l'orchestre de chambre britannique Southbank Sinfonia.